Du mercredi 31 mars au mardi 6 avril : Dernière journée à Bucarest, départ pour le Nord à travers les Carpates, puis dans les collines de Transylvanie.
Au total, nous avons fait maintenant 8600 km à vélo depuis le départ.
Cartes, photos et journal de voyage de la semaine :
Mercredi 31 mars : Dernière journée à Bucarest, balade en ville dans la matinée, JP nous filme devant le palais du Parlement, déjà vu l’autre jour. Après-midi d’enregistrements de rap (devinez qui, filmé par qui…), pendant que Justin va à un Décathlon pour des achats indispensables à la suite du voyage.
Jeudi 1er avril : Pas de poisson dans ce blog – ce serait un peu réchauffé – mais Elio et Justin en font quelques-uns assez savoureux à JP (il faut dire que déjà en temps normal, il marche toujours à nos pranks, même s’il nous assure parfois que non).
On fait une cinquantaine de kilomètres vers le Nord, en direction des Carpates et là, dans un village, une mère et sa fille qui nous disent bonjour au bord de la route nous proposent de dormir dans une petite maison un peu sommaire, pas très loin de la leur. On s’y installe. JP nous y rejoint (mais devra repartir avant le couvre-feu). Elio a repéré un coin le long d’une rivière où ils filment un rap. Soirée cool.
Vendredi 2 avril : D’abord quelques heures de route dans la vallée. JP filme un rap d’Elio dans une usine abandonnée à l’occasion de la pause déjeuner, plus tranquille pour Justin… Ensuite, nous montons dans les montagnes, jusqu’à Sinaia, une station de ski non loin du col qui va nous permettre de descendre en Transylvanie. Très beau monastère orthodoxe du XVIIème siècle et château de conte de fée, construit par un roi roumain de la fin du XIXème, dans l’esprit de ceux de Louis II de Bavière. Elio se lance dans de la grande cuisine, mais l’appart assez glauque où on loge est très mal équipé et c’est un peu compliqué (surtout l’utilisation du four à gaz, impossible à régler…).
Samedi 3 avril : Encore de la montée, puis une longue descente jusqu’à la vaste région de collines au nord de la chaine des Carpates, pour rejoindre Brasov. Rencontre en fin d’après-midi avec Codruţ (et sa chienne Théa), qui nous accueille dans son appartement dans la partie moderne de la ville (JP loge ailleurs). Il travaille dans le service marketing de l’Université de la ville et parle très bien le français. C’est un hôte particulièrement accueillant et gentil. Comme on est là le week-end, il nous consacre tout son temps et nous raconte beaucoup de choses intéressantes sur sa ville et la Roumanie. Il nous fait à dîner en nous proposant un plat typique dont le nom de se traduit par « Tais-toi et mange » !
Dimanche 4 avril : On retrouve JP pour visiter Brasov avec Codruţ. Une ville « saxonne », c’est-à-dire de culture allemande depuis des siècles, comme la plupart des villes et des bourgs de la Transylvanie. Codruţ est un très bon guide. Il nous a couverts de cadeaux (multi-outils vélo, batterie externe, disques durs, sacs à dos, blouson…).
On va faire des courses dans un grand Carrefour de la zone commerciale, loin de la ville ancienne. Pas très dépaysant, entre un Brico-Déco et un Décathlon ! Bon, les produits ne sont pas tous les mêmes qu’en France, mais, par exemple, on s’aperçoit à la caisse qu’on a pris un miel belge, alors que la Roumanie a une grande spécialité de production de miel…
L’après-midi, interview de Codruţ par Elio sur l’écologie, coups de téléphone à la famille pour Justin, préparation d’un repas gastronomique par Elio, avec l’aide de Codruţ et soirée un peu écourtée parce qu’il part au travail demain avant 8h et que nous devons donc être prêts à quitter l’appartement avec lui.
Lundi 5 avril : On commence par aller visiter le « château de Dracula » en voiture avec JP, parce qu’il est à une petite trentaine de km de Brasov, mais pas du tout dans notre direction… Peut-être incontournable en Transylvanie, mais un peu décevant, à cause de son environnement – un bourg assez moche, une route – et parce qu’on ne peut pas accéder au parc qui entoure le château, fermé jusqu’à midi.
Puis nous voilà repartis vers le Nord, sous une pluie mêlée de neige. Le temps change assez vite et il se met à faire beau. Nous plantons la tente dans un champ, en bordure d’une route en travaux. Le lendemain matin, on nous dit qu’il y avait des ours. Mais celui qui nous alerte parle très peu anglais et on ne comprend pas si c’est dans le coin en général ou s’ils en ont vu par ici cette nuit… On est pourtant assez loin de l’orée du bois et plutôt dans des collines que des montagnes.
Mardi 6 avril : On reprend la route. Après une heure, on rejoint une sorte de route forestière en très mauvais état : caillasses, creux et bosses, et, surtout, d’énormes flaques de boue tout le long. JP fait cette route avec nous, mais il n’a pas de 4×4 et c’est une épreuve pour lui, en tout cas pour sa voiture ! Mais il nous filme à plusieurs reprises. Il fait soleil et même chaud. Pour finir, 25km de route plus facile – on trouve une station où nettoyer les vélos au karcher – et nous voilà à Viscri (nom allemand : WeissKirch), un très joli village saxon aux maisons colorées. On y loge dans un Airbnb dans une ferme. C’est roots, ça sent l’odeur des vieilles maisons à la campagne, on est tous les trois dans une grande chambre chauffée avec un vieux poêle… Elio et JP regardent Real / Liverpool sous une grande couette pendant que Justin s’endort – les matchs sont plus tard à cause du décalage horaire…
Whaou que c’est beau la Roumanie ! Il y a un bâtiment qui ressemble à s’y méprendre à l’intercontinental de Marseille